Comment faire simple ?

“Sous le masque de la complexité, la simplicité se questionne.” – Monique Keurentjes

Vous êtes vous déjà retrouvé face à une situation ou un sujet compliqué ?

Je suis sûre que oui. 

Et bien moi de tout temps j’ai la fâcheuse tendance à les écarter de mon chemin. Je n’aime pas les contraintes, et ne veux surtout pas m’encombrer la tête de de tracas; je trouve qu’il y en a suffisamment à gérer dans le quotidien.

Plus jeune, je me trouvais même anormale, ou même insensible, égoïste.

Dans un premier temps, je les envoient balader d’un revers de main. Et puis la phase d’intégration passée, j’y fais face. En élaguant le superflus et en essayant d’absorber ou régler ce qui reste du mieux que je peux. Et ce qui ne peut vraiment pas faire sens avec mes valeurs, je dis: « OUST, du balai. » Bien sûr avec le temps et la maturité j’ai appris à composer. Tout d’abord avec moi même, afin de faire un tri judicieux pour être au clair avec moi et ensuite avec les autres. Enfin bref, tout ce blabla pour vous dire que je ne suis pas une disciple de la complexité.

Plus je vieillis et plus je complexifie la simplicité.

Oups! Qu’est ce que je raconte. Je suis une adepte de la simplicité. Il m’arrive souvent de me faire des noeuds dans la tête, et ce grâce à ma tendance perfectionniste, mon désir d’être à la hauteur, de prendre toute ma place, de faire plaisir…

Quand les noeuds s’emberlificotent et m’empoisonnent, je repars sur les chapeaux de roue de l’élagage. Aller à l’essentiel, c’est à dire au simple. Je fais alors silence, pour écouter les pérégrinations de mon mental et laisser le calme prendre place.

Afin de pouvoir être à l’écoute de mon coeur, de ma petite voix qui me dit à chaque fois :

n’oublie pas le chemin de la petite voie.

Ce chemin devient alors libérateur. Comme avec mon sécateur en Ikebana, je coupe les feuilles, les fleurs, je modèle et oriente tous les éléments. Afin d’épurer au maximum mon bouquet. Vous aurez donc compris, que j’élimine tout ce qui me pèse, me contraint. Dans tous mes domaines de vie, j’allège au maximum.

Comment me direz-vous ?

  • faire du mieux que je peux: plus de perfection qui génère de l’anxiété
  • prendre du plaisir à faire les tâches du quotidien
  • mettre de la joie et de l’amour dans chacune de mes actions
  • apprécier les petites choses de la vie
  • gratifier les petits riens
  • éviter d’en faire des caisses

La simplicité est devenue ma pratique.

Elle n’est pas toujours facile, car mes vielles habitudes, mes vieux démons viennent souvent sauter comme un vieux singe. Mais je reprends presque tout le temps le chemin de la maison, de ma maison car elle me prodigue tellement de paix et de plaisir.