Le trop plein

Après une consultation chez Amélie, douce et si étonnante acupunctrice, j’ai eu envie de vous faire part du TROP plein.

Depuis ma plus tendre enfance,  j’ai toujours été attirée par le minimalisme et la  sobriété des intérieurs japonais.

J’aime les formes douces et épurées.

C’est pour moi le summum du raffinement, de l’élégance.

Et c’est d’ailleurs tout naturellement que je me suis mise à pratiquer L’IKEBANA ( art floral japonais). 

Ce qui me fascinait le plus, c’était tout ces vides à l’intérieur du bouquet, et aussi la faculté de lâcher-prise avec sa création en la défaisant. 

Laisser la place au vide. Créer de l’espace.

Il me semble qu’aujourd’hui plus que jamais, nous sommes dans une période du TROP et dans tous les domaines de vie.

C’est la surconsommation de tout. Quelle soit matérielle, intellectuelle ou physique.

L’abondance fait partie de notre quotidien, nous avons peur de manquer, nous avons peur de ne pas être présent partout.

En fait,  nous croyons consommer, mais nous nous leurrons.

Nous entassons le matériel, les aliments, les idées, les concepts…

Et surtout nous ne prenons pas le temps de les ingérer, digérer, assimiler, intégrer…

Car en plus de la surconsommation, du TROP, il faut aussi aller vite.

C’est la course au très vite, et la technicité évoluant plus rapidement que notre capacité à intégrer… C’est naturellement encore, la course au TROP.

D’ailleurs même dans notre langage de tous les jours, nous mettons le mot « TROP » à toutes les sauces.

C’est « TROP bien », c’est « TROP bon », même cela est un leurre, un  attrape – alouettes. 

En effet, nous voulons accentuer le mot qu’il précède, alors que c’est tout le contraire.

TROP signifiant l’excès, l’abus. 

Alors dites-moi, c’est tellement bien, tellement bon, que s’en est TROP 

Waouhhhh !

Nous mettons de la restriction dans l’abondance de chouettes mots.

Il me semble que nous ne prenons pas les choses par le bon bout.

Pourquoi ne pas ralentir sur nos consommations en tous genre. Laissons nos beaux mots fleurir en abondance, sans restrictions aucunes.

Nous sommes tellement dans cet excès, que nous nous perdons. Nous sommes complètement asphyxiés, encombrés de ce surplus.

Et comme nous courons après ce TROP, parce que nous avons peur d’être enfoui et rattraper par ce TROP, que nous arrive t’il?

Je vous le donne en mille, « on en fait TROP ».

Et alors me direz-vous?

Alors, c’est notre corps qui trinque.

Il tire la sonnette d’alarme, et si on mets des boules Quies, que fait-il? 

Et bien lui aussi il va nous donner du TROP. 

Jusqu’à ce qu’il dise « STOP ».

Allez ! Je vais vous faire plaisir: «  Il est TROP fort ».

Et bien vous savez quoi? 

Amélie m’a dit: 

– L’énergie ne circule pas.

– Ah!!!

Et oui, il y a un trop plein et du coup cela bouchonne. Pour qu’il y ait de la fluidité, pour qu’elle circule tu as besoin « du juste et utile ».

Vous comprenez donc, que même moi, qui suis une adepte du simple.

J’ai trouvé le moyen d’en faire TROP. 

Trop de résistance, trop de peur, trop de maîtrise. 

En tous cas mon corps me l’a révélé.

Il me dit: – Pose toi toujours la question, à savoir si c’est « juste et utile » pour toi et les autres.

Qu’en dites-vous?

Tous nos maux actuels, en vogue tel que : dépression, burn-out, bore-out, brown-out, fibromyalgie … sont ils la conséquence de nos TROP…

Et d’ailleurs ils disent et mettent un STOP à tout. 

« SILENCE RADIO », basta, plus rien ne répond.

Parlons de ce petit virus qui, il ya deux ans nous a mit chaos.

Il a tout stoppé. Puisque confinement décrété.

Penchons nous sur le mot COVID:

  • pourquoi CO?  Est-ce pour collectif, coeur, corps, ou autre?
  • Pourquoi VID? Est-ce le vide? Et quel vide?

Est -ce encore une histoire de trop plein?

Du point de vue de la nature, qui nous recrache depuis un certain temps « notre trop plein » par moult catastrophe. 

Elle nous a intimé ce black-out car elle avait besoin de respirer.

Elle avait  ce besoin d’espace, de vide pour à nouveau faire fleurir des choses merveilleuses.

Elle avait besoin d’un souffle, d’oxygène ( paradoxal non?).

La vie c’est le souffle, avec la notion de flux et de reflux.

Avez-vous remarquez qu’entre ce flux et ce reflux il ya toujours une pause, un silence, un stop, un espace.

La vie c’est un plein, avec beaucoup de vide, d’espace. 

Permettant tout simplement au souffle de vivre.

Du point de vue sociétal, collectif, mondial, il me semble qu’il en est de même. Mettre tout à l’arrêt car tout part à vau l’eau. 

Afin de trouver de nouvelles stratégies, voir,  imaginer le monde sous un autre angle.

Il en est de même, du point de vue individuel.

Chacun avait peut être des blessures, ou des besoins à gérer, digérer.

D’où cet arrêt sur image.

Un stop, pour laisser place à l’introspection. Et selon moi pour évacuer « les trops » en tout genre.

J’irais même plus loin, et ce n’est que mon avis.

Surtout n’en prenez pas ombrage, je ne veux ni choquer ni blesser.

Par avance mille excuses pour cela.

Tout ceux qui nous ont quitté de façon douloureuse, n’allez-ils pas jusqu’au bout du processus?

En finir avec ce TROP pour faire l’expérience du VIDE.

La coupe débordait-elle ? Au point d’aller jusqu’à l’ultime.

En écrivant cela, j’ai comme un goût amer, qui me rappelle que nous sommes les premiers acteurs de ce « trop plein ».

Je me rends compte comme il est difficile de ralentir cette course folle de la surconsommation.

  • Quelle serait l’alternative?
  • Revenir à des choses simples?
  • Être plus à l’écoute de son corps?
  • Faire l’expérience du pas assez?
  • Laisser de l’espace, du vide?
  • Faire des pauses?
  • Faire l’expérience du partage?
  • Revenir à la nature?
  • Être à l’écoute de la nature?
  • Être à l’écoute de notre nature?

Aujourd’hui je prends plus que jamais conscience que, l’accumulation nuit à la circulation, à la fluidité, à la vie. 

Et que peut-être,  tendre vers « le juste et utile » nous aiderait à y voir plus clair.