Le Prendre Soin

Prendre , évoque les mains. 

  • Une main à tenir, une main pour  soutenir, pour guider, pour accompagner, une main pour apaiser, pour soulager…
  • Les mains façonnent, agissent en silence.
  • Elles sont les mots de nos pensées; elles sont la projection de notre esprit.
  • Notre esprit modèle nos mains et nos mains façonnent notre esprit.
  • La main outil puissant, qui nous permet de créer et d’être.
  • En les écoutant (les mains), le soin serait à portée de nos mains !

Le soin c’est veiller au bien-être de quelqu’un. 

  • Les mots qui me viennent pour  « Le prendre soin » sont : humanité, patiente, douceur, lenteur, persévérance, bienveillance, la conscience de soi…
  • Il est tellement plus facile de prendre soin de l’autre,  plutôt que de veiller à son propre bien être.
  • Et pourtant, même cela, ne me semble pas si évident.

Je travaille depuis peu dans un hôpital.

  • Et plus que jamais, je me rend compte de nos failles quant à ce « Prendre soin ».
  • Et ce, pour plusieurs raisons. 
  • Nous mettrons bien sûr en avant, le manque de ressources humaines, le manque de lits, la surcharge de travail, parfois même le manque d’équipement… Et là nous ne sommes que dans la technicité, le matériel.

Et si nous prenions le temps, de nous poser les bonnes questions, par rapport au quant à Soi.

Et oui, SOI.

Où, nous situons nous?

Comment nous sentons nous, et que ressentons nous par rapport au « Prendre soin »?

A mon humble avis, il est important que nous prenions soin de nous. Afin de pouvoir veiller aux bien être de l’autre dans toute ses dimensions.

Il est vrai que l’on nous apprends à mettre de la distance, pour éviter l’affect, les transferts, les projections…

Oui, j’entends et je valide.

  • Pourtant, être au fait de ses fragilités, de ses émotions, de sa vulnérabilité nous rendraient plus enclin a être à l’écoute de l’autre.
  • Cela nous permettrait de remettre de l’humanitude, de la bienveillance, de la qualité dans nos pensées, nos paroles et nos actes.
  • Prendre soin de soi, c’est devenir acteur à part entière de ce qui est important pour soi.
  • C’est mettre en conscience ce qui est bon pour nous. 
  • Nos valeurs, nos besoins et aussi nos vulnérabilités. 
  • De façon que « Le prendre soin » ait un sens et fasse sens pour nous.
  • Être face à la souffrance, à la fragilité de la vie, à la mort, réveillent en nous, nos propres failles et nous met face à notre propre finitude.
  • Il serait temps que nous mettions dans nos établissements de soins, des espaces dédiés à cela ; que soit pour les soignants et les patients.
  • Ces espaces nous permettraient d’accueillir, de poser ou déposer nos questionnements, nos fragilités.
  • Ils nous permettraient d’être au clair avec nous même, afin que nous puissions traverser sans trop de dommage, la vie tout simplement.
  • Ils nous permettraient de remettre du sensible dans notre façon d’être. (Pensées, paroles et actions)
  • Prendre soin de soi nous donne la possibilité de créer des liens avec les autres et avec notre environnement.

Alors, vous me direz comment « Prendre soin de soi »? 

Je laisse à tout un chacun le choix de sa méthode , de son cheminement, de sa voie.

Il me semble important, que chacun ait le libre arbitre de trouver ce qui est bon pour lui.

Pour conclure, je dirais que « Prendre soin de soi », c’est prendre soin de sa terre intérieure, c’est réunir et guérir tous les morceaux de notre terre.

Nous sommes le plus souvent connectés à notre mental. 

Or, il est prouvé scientifiquement que notre corps réagit aux évènements extérieurs toujours avant le mental.

Il est plus intelligent que notre mental, il nous prévient toujours.

Il serait donc plus opportun de mettre en « OF»  notre mental, et d’aller à l’écoute de notre corps.

Notre perception du monde passe par nos sens, il suffit donc de se connecter à nos sensations.

Ce processus est un ré-apprentissage.

Faire comme quand, nous étions bébé ou enfant, et se laisser guider par nos ressentis.

Pour aller à la découverte de notre monde et du monde grâce à nos sens.

Cela demande du temps, de la douceur, de la lenteur, de la patience.

En tous cas, cela implique de ralentir, de se poser, se déposer, se reposer au creux de soi même.

Afin de nourrir notre terre, d’écoute, de tendresse, de bienveillance pour retrouver notre sécurité.